La gourmandise connaît depuis quelque temps un succès incroyable.
Il est très bien vu de se revendiquer amateur de goût sucré.
Quand on sait ce qui se cache derrière, est-ce bien une bonne idée de
valoriser à ce point le gout du sucre ?
Gourmandise de quoi, en fait ?
Quand on parle de gourmandise, on parle rarement d’une envie folle de
croquer deux pommes d’affilée ou trois poires.
Non, la gourmandise ça s’applique à un morceau de gâteau, une glace,
des confiseries, des chocolats etc.
Comme si on ne pouvait être gourmand que de ce qui n’est pas du tout
prévu pour nous garder en bonne santé !
Mais pourquoi ne pas imaginer que cette satisfaction puisse nous être
offerte simplement, en mangeant de l’ananas, en dégustant du raisin, en
croquant une pomme, en mangeant de la mangue ?
Ces aliments eux aussi ont un goût sucré.
En fait on est gourmand d’aliments qui vont pouvoir calmer un moment
nos troubles émotionnels, nos manques, nos angoisses.
Seulement un moment, car ils ne nous nourrissent pas ; ils ne font que
nous stimuler physiquement et psychiquement.
Nos émotions sont entretenues par la consommation de mauvais
sucre
En effet cette gourmandise mal « orientée » nous emprisonne dans un cercle
vicieux, car le sucre contient des substances addictives puissantes.
Ce qui fait qu’il se comporte comme une drogue, qui ne résout évidemment
rien, mais qui nous contraint à en vouloir encore pour supporter les
nouvelles angoisses, les nouvelles émotions.
Et tout, autour de nous, contribue à valoriser cette dépendance, qui n’a
pourtant rien à envier à la dépendance au tabac ou à l’alcool.
Mais cette attirance très forte pour le sucre qui stimule, trahit aussi
notre état de santé réel.
Que disent ces envies de sucré ?
C’est un signal du cerveau qui indique que le corps manque de vraie
nourriture, et que le cerveau a besoin d’un stimulant fort, immédiat.
Tout le monde n’a pas le goût ou les moyens de s’offrir des émotions
fortes en se jetant d’un pont, au bout d’un élastique.
Alors on préfère le salon de thé !
Des cellules qui ne sont pas approvisionnées suffisamment en nutriments
vivants ont besoin d’un petit coup de fouet.
C’est un manque d’énergie vitale qui se répercute au niveau psychique.
L’apport d’un certain type de sucre permet de se sentir vivre un peu plus
soudainement.
C’est à partir de l’intestin que les signaux de bien-être sont
majoritairement envoyés (95%) vers le cerveau.
Par le biais de la sérotonine, une hormone responsable de notre psychisme.
Ainsi avoir besoin de se « faire plaisir », de s’offrir une petite gourmandise,
cela découle plutôt d’un intestin lui aussi un peu triste !
Parce que son propriétaire ne lui assure pas une alimentation réellement
nourrissante depuis longtemps. Et qu’il peine à fonctionner.
Cette satisfaction passagère se paie au prix fort.
Le sucre, ce tueur
De quel sucre parle-t-on ?
De tous les sucres non simples, contrairement à ceux des fruits
ou des légumes.
C’est-à-dire des sucres qui se digèrent de manière plus difficile.
Les sucres simples des fruits et des légumes sont nécessaires aux cellules,
mais les sucres complexes, comme ceux des céréales et des légumineuses,
les sucres raffinés, les sucres très concentrés, sont mal assimilés et
encrassent le système.
Ils demeurent dans l’intestin, mal digérés. Ils y fermentent.
La liste des méfaits de ces sucres sur la santé est particulièrement longue.
En résumant, ils créent de l’acidité et donc de l’inflammation
dans le corps.
Ainsi ils sont responsables des maladies les plus invalidantes et les plus
dangereuses.Les cellules cancéreuses s’en nourrissent.
J’avais dans cet article montré la relation directe entre sucre et
vieillissement.
Et peut-être pire, le sucre altère nos gènes, et ces modifications de l’ADN
devenant permanentes se transmettent aux générations suivantes…
Il est prouvé maintenant que, très fréquemment, l’hyperactivité des enfants
trouve son origine dans la trop grande consommation de sucres non naturels.
De toute façon toutes les addictions, pas seulement celle au sucre,
prouvent un état d’encrassement du corps.
Un corps qui fonctionne bien est attiré par les sucres naturels qui lui conviennent,
pas par ceux qui lui nuisent autant que les sucres raffinés par exemple.
Ce serait donc bien que nous redevenions gourmands de ce qui
est fait pour nous, plutôt que de ce qui nous détruit.
Et vous-même où placez-vous la limite de votre propre gourmandise ?
(L’absence parfois de l’accent circonflexe au mot « goût » est volontaire,
et s’explique par un problème d’affichage des accents par un logiciel
anglophone.)