Depuis toujours le monde de la santé nous a inculqué que les protéines
doivent constituer l’élément le plus important de notre alimentation.
Que les protéines issues de la viande, du poisson, des oeufs et des produits
laitiers sont supérieures aux protéines végétales.
Et que la viande fournit la meilleure source de protéines.
De sorte qu’il n’est pas possible de manger moins de produits animaux sans
nuire à notre santé.
Dans ce premier article consacré au sujet, je vais essayer de
montrer que peut-être ce ne sont là que croyances.
Quelle est l’utilité des protéines dans notre corps ?
Les protéines sont de grosses molécules, très grosses même pour certaines, et
qui assurent un grand nombre de fonctions importantes.
Elles permettent la croissance des cellules, donc la construction de nos tissus,
comme leur réparation. Tout le monde sait cela.
Mais on leur doit aussi de pouvoir marcher, respirer, bouger, voir, digérer etc.
Les enzymes sont des protéines, comme les hormones ou les anti-corps.
Si à chaque seconde ou presque, chacune de vos cellules est approvisionnée en
oxygène, c’est parce qu’une protéine se charge de ce travail !
Cette protéine, qui est justement une enzyme, s’appelle l’hémoglobine.
Un gros, très gros transporteur l’hémoglobine !
Dans une alimentation avec viande, poisson, oeufs et produits laitiers, nous consommons beaucoup trop de protéines
Les besoins en protéines, comme les besoins en calories, sont impossibles à
déterminer de manière précise.
Ils dépendent de l’âge bien sûr, de la taille, du métabolisme, du climat, de
l’activité.
La médecine depuis toujours donne des recommandations chiffrées, certains
lobbies financent des études dans ce but. Mais il faut de toute manière,
quelles que soient les situations, se demander quels sont nos réels besoins.
Il est évident que la période de la vie où nous avons le plus besoin de protéines,
parce que nous construisons notre corps, c’est lorsque nous sommes
nourrissons. Que nous passons notre temps à nous nourrir !
Or de quoi se nourrit le nourrisson durant en gros ses premiers 6 mois?
De lait, maternel ou maternisé.
Ce lait maternel, qui lui fournit tout ce dont il a besoin, contient
6% de protéines.
Comment pourrions-nous avoir besoin de tellement plus que cette proportion,
alors que la période de construction est achevée ?
Même si nous devons nous réparer plus qu’un bébé. C’est vrai.
Et que les enfants ont des besoins encore importants.
Parallèlement, la viande comme le poisson contient de 20 à 30 % de protéines.
Pour le blanc de poulet sur la photo, c’est 26 % de protéines.
Un oeuf, beaucoup moins, 12 % en moyenne.
Le lait de vache, 22 %.
Il est généralement conseillé que l’apport en protéines représente de
12 à 15 % de l’apport total en calories dans notre alimentation.
Même en admettant cette quantité comme exacte, il est facile de comprendre
qu’en consommant chaque jour des protéines animales, avec de la viande,
et des sous-produits animaux, on peut dépasser très vite et largement les
besoins réels ou présumés de notre corps.
Ceci pour dire qu’il n’est pas nécessaire de manger de la viande par
crainte de manquer de protéines.
D’autant plus que, je le montrerai dans le prochain article, certains végétaux
en contiennent autant.
Peut-on être carencé malgré tout en protéines ?
Oui, mais c’est difficile !
Dans les situations de famine, il est visible aux ventres gonflés, que certains
notamment les enfants manquent de protéines.
En réalité ils manquent de tout ce qui est nécessaire, vitamines, minéraux,
calories.
Les conséquences d’une alimentation trop riche en protéines animales
- il est facile de consommer trop de protéines au total, ce qui est tout aussi
dangereux que d’en manquer
- la viande entraîne la production d‘acide urique dans le corps, à l’origine
de graves ennuis de santé.
- les sources de protéines animales contiennent en plus des protéines,
des acides gras trans (viande des ruminants et lait), du cholestérol (même si
des études récentes disent que le danger n’est pas réel), des métaux lourds, du
fer en excès comme dans la viande rouge, des traitements hormonaux si les
aliments ne sont pas biologiques.
- les produits laitiers sont encore plus problématiques, car leur digestion est
difficile. Certaines protéines du lait ne sont pas digérées et provoquent de
l‘inflammation dans l’intestin.
Et il faut par exemple à la caséine du lait 7 heures pour être digérée !
Caséine qui de toute façon endommage gravement la muqueuse de l’intestin.
En consommant moins de produits animaux on minimise les risques
- de problèmes cardiaques
- d’obésité
- d’ostéoporose. Voyez mon précédent article à propos du calcium.
- de calculs rénaux
- de goutte
- de cancers.
Cela n’implique pas nécessairement de se priver totalement de viande.
On peut pratiquer ce que l’on appelle le flexitarisme, une manière souple
de consommer de la viande, donc sans exclusion absolue.
En fait il existe des sources de protéines de qualité dans le monde
végétal, contrairement aux croyances répandues.
Dans le cadre d’une nourriture végétale suffisamment variée, on obtient
la même qualité nutritionnelle.
J’essaierai de le démontrer aux sceptiques dans mon prochain article.
J’utiliserai comme pour cet article des études réalisées par des médecins
chercheurs.
En attendant je suis curieuse de savoir ce que vous pratiquez au quotidien
et pourquoi.
Viande ? Un peu ? Beaucoup ?
Par goût, ou par conviction que c’est nécessaire ?
Crédit photo : ©Svenja98-Fotolia.com