Nourrir votre corps, surtout, et ne pas l’affamer sous prétexte qu’il a mangé
pour quinze jours en fin d’année !
Les repas de fêtes sont suffisamment agressifs pour notre système digestif,
une réelle violence au niveau de la flore.
Même si vous pensez n’avoir pas fait d’abus.
Il n’y a donc pas lieu du tout de l’agresser en sens inverse, avec des pratiques de
famine qui se veulent nettoyantes, détoxifiantes, purifiantes et j’en passe.
Qui sont tout sauf naturelles à cette époque de l’année, juste des comportements
obsessionnels, artificiels.
La nature est entrée en hibernation, et votre corps, lui, devrait spontanément
avoir envie de faire son gros ménage de printemps ?!
Parce qu’une détox c’est un gros ménage.
Votre corps a besoin de paix, de retrouver son équilibre en douceur et avec
patience.
En un mot nourrir votre corps c’est le respecter, après tous ses efforts pour
engloutir ce qu’il a englouti, ne serait-ce qu’en quantité.
Elimination des toxines…
Votre corps n’est pas une poubelle que vous videz après l’avoir remplie.
Il a son mot à dire, il a même son intelligence innée qui ne suit pas du tout
les injonctions du marketing et des revues de santé qui ont d’autres objectifs.
Votre mauvaise flore se moque bien de la détox pour l’élimination des toxines !
Elle est une usine à toxines très performante et à jet continu.
Aucune détox ne peut être à la hauteur, même en continu.
Vous connaissez le tonneau des Danaïdes ?
Les fameuses toxines ne sont que la dernière conséquence des excès.
La première conséquence, la source des toxines, se situe ailleurs.
C’est la mauvaise flore, qui fabrique ces toxines à partir de nos aliments, et
toute l’année en plus.
Pas de culpabilité pour autant, ni de « punition » !
Mais il faut vous occuper de votre corps sérieusement quand même.
Les repas de fêtes, quels effets directs ?
Aïe mon foie !
Dans un deuxième temps seulement, en fait.
Quand il recevra les toxines fabriquées dès la première bouchée par les mauvaises
bactéries, par exemple par les candidas et autres levures dangereuses.
Elles aussi ont réveillonné…Elles vous disent merci.
Aïe mes kilos !
Oui, dans un troisième temps, quand la flore intestinale dominée largement par ces
mauvaises bactéries aura créé suffisamment d’inflammation au niveau de votre
muqueuse intestinale.
Et que votre foie engorgé ne pourra plus traiter tout cet afflux de toxines
endogènes.
Endogènes parce que c’est votre corps lui-même qui les fabrique à partir de
la nourriture que vous lui donnez.
Toxines qui iront renflouer vos réserves de graisse.
Ou se loger un peu partout en vous, déclenchant de l’inflammation.
En réalité dans un premier temps, et dès la première bouchée durant de tels
repas, ce sont les mauvaises bactéries que vous nourrissez.
C’est bien plus sérieux qu’un problème d’apparence.
C’est un problème de santé à long terme, et même à court terme pour certains.
Mélanges alimentaires très complexes, nourriture lourde, trop grasse, trop sucrée,
trop salée, alcool, et repas rapprochés, nombreux…
Votre mauvaise flore a autant aimé que vous !
Vous avez donc alimenté le déséquilibre de votre flore aux dépens
de la bonne, car la quantité totale de bactéries est globalement stable chez
quelqu’un.
Avec tout ce que ce début (ou aggravation) de dysbiose implique pour l’état de la
muqueuse, et pour le niveau général de l’inflammation chronique en vous.
Nourrir votre corps avec ce dont il a le plus besoin maintenant
Le plus urgent c’est de cesser de nourrir la mauvaise flore, pour qu’elle
cesse de grossir en nombre aux dépens de la bonne.
Or cette bonne flore se nourrit de fibres végétales, de certaines fibres surtout.
Vous comprenez donc qu’il y a plus pertinent qu’une cure de jus en ce moment
(sauf nécessité thérapeutique grave).
Quotidiennement votre organisme procède à la chasse aux toxines, il est équipé
pour. Et cela lui prend déjà une énergie considérable ces jours-ci.
Alors lui imposer maintenant cette fichue détox relève presque de la non assistance
à corps en danger !!
C’est ajouter de l’épuisement (digestif) à l’épuisement, même si cet
épuisement n’est pas ressenti tout de suite.
C’est seulement quand il aura retrouvé son équilibre, donc ses forces, qu’il aura
le pouvoir et l’envie de se nettoyer plus profondément et spontanément.
Et surtout quand les conditions extérieures le réclameront naturellement,
au printemps.
On ne répond pas à des excès de fin d’année, ou de plusieurs années d’ailleurs,
par d’autres excès.
La vie ne se maintient que par l’équilibre, en tous domaines.
On dirait qu’on veut vous faire ressentir la culpabilité d’avoir « mal mangé » et
le désir de vous brutaliser pour vous « racheter ».
C’est dangereusement ridicule, en plus d’être erroné.
D’autant plus qu’on va nous refaire le coup de la détox obligatoire au printemps,
et juste avant le bikini, et juste après le bikini etc.
Et même avant les fêtes pour se préparer au pire !!
Le marketing voudrait nous faire vivre en détox perpétuelle, c’est-à-dire
finalement en désordres alimentaires permanents.
Ce qui arrive malheureusement très réellement pour ceux qui se laissent
facilement manipuler par le discours des médias.
Comment retrouver cet équilibre ?
Nourrir votre corps n’a rien à voir avec manger équilibré ! Jamais.
Manger équilibré, autrement dit manger de tout.
Un peu de pain et un peu de fromage et un peu de dessert et un peu de
galette et un peu de… ça peut pas faire de mal. Vraiment ?
- Diminuez les quantités de protéines animales au maximum,
pour ceux qui en consomment.
Nourriture adorée des mauvaises bactéries, poids lourds de la digestion.
- Mais ne supprimez pas les bonnes matières grasses par contre.
Votre cerveau en a besoin chaque jour et elles ne font pas grossir...!
De toute façon ce n’est pas une manière de perdre du poids sainement.
Et sans elles votre muqueuse ne fabrique pas l’énergie dont vous avez besoin.
- Essayez de revenir dès que possible à des quantités raisonnables.
- Eliminez les aliments transformés, totalement.
Vous donnerez immédiatement du repos et aussi de la force à votre système
digestif.
La santé passe par là, quoi qu’on mange !
- Donc du frais, du frais ! Du facile à digérer, c’est-à-dire souvent du cuit
(modérément bien sûr) et peu de cru, qui se digère avec difficulté, donc prend de
l’énergie, et s’assimile moins bien.
- Une journée de poireaux, en plus, voilà l’idéal.
Mais pas plus d’une fois par semaine.
N’oubliez pas que toute forme de régime nourrit la mauvaise flore, qui à terme
vous fera grossir et donc entrer dans le cycle éternel de la reprise de poids.
Raison pour laquelle par exemple (vérifié) même après une longue cure de jus,
les kilos reviennent souvent et en bien plus grand nombre.
Sans que l’envie de manger n’importe quoi ait disparu, bien au contraire.
Nourrir correctement sa bonne flore sans nourrir la mauvaise
est la seule manière de perdre du poids de manière efficace sur le long terme.
Comme de préserver sa santé bien sûr, car ne pas grossir alors que l’on mange mal
c’est tout sauf une chance. Alors que le poids est un signal salutaire.
La semaine prochaine vous découvrirez comment nourrir votre corps avec
les aliments les plus adaptés à l’hiver.