Le café, ami ou ennemi ?

 

Le café nous ferait-il plus de bien que de mal finalement ?

La question est maintenant de plus en plus débattue.

Et la réponse très controversée bien sûr.

 

Pendant longtemps elle ne se posait pas, le café était considéré d’office comme nuisible à la

santé. La recherche n’était focalisée que sur ses défauts, et elle en trouvait !

Et puis les choses ont changé, on s’est mis à chercher des bénéfices et on les a trouvés !

 

Mais ces bénéfices surpassent-ils les effets négatifs, notamment ceux sur le système

nerveux et le vieillissement ?

Et que penser du risque d’addiction ?

Vous verrez qu’il est possible de profiter des bienfaits du café sans trop souffrir de ses

effets négatifs.

 

Buvons, buvons du café !

 

Le grain de café renferme environ 1000 composés actifs, seuls quelques-uns sont connus.

Mais il est certain que ce grain de café regorge d’antioxydants.

Inutile de rappeler leur absolue nécessité dans la protection de notre santé.

 

Celui qui est le plus puissant des antioxydants connus du café s’appelle l’acide

chlorogénique que l’on trouve surtout dans le grain vert, non torréfié.

En effet le processus de torréfaction diminue l’activité antioxydante.

Consommer du café peu torréfié, plus vert donc, est une bonne idée.

 

 

Cette diminution du pouvoir antioxydant du café à cause de la torréfaction du grain

explique probablement que les effets très positifs du café soient toujours obtenus

avec une consommation quotidienne importante. Comme vous allez le constater plus loin.

 

Je précise que les études en question obtiennent les mêmes résultats positifs avec ou

sans caféine. La caféine n’est donc pas l’ingrédient déterminant.

Bon à savoir pour ceux qui veulent profiter du plaisir du café sans la caféine, qui a des

effets peu sympathiques dont je parlerai ensuite.

 

La plus grande étude menée à ce jour sur les risques de

mortalité liés à la consommation de café

 

Elle a été menée en Europe durant plus de 16 ans sur environ 500 000 hommes et femmes

de 10 pays différents. Publiée en 2017.

Autant que l’on puisse le garantir aucun conflit d’intérêt n’était lié à cette étude. On

imagine facilement d’où auraient pu venir ces liens. Je suppose qu’en 2021, la situation

étant ce qu’elle est, quiconque a une oreille un peu curieuse sait ce que sont ces conflits

d’intérêt. Il vaut mieux le savoir en tous cas !

 

 

D’autre part cette étude a tenu compte des habitudes d’hygiène de vie (alimentation, tabac

etc.). Ce qui a permis des comparaisons pertinentes.

Verdict :

Le groupe de participants qui consommaient le plus de café (environ 25 % du total du

groupe) présentait un risque de mortalité, toutes causes confondues, plus faible que

ceux qui en buvaient moins ! 

Intéressant.

Mais peut-être pas suffisant, car on peut demeurer vivant tout en étant en très mauvaise

santé.

 

D’autres études ont lié la consommation de café, et importante toujours, à un risque

diminué de cancer de la prostate ou de diabète ou de maladie de Parkinson, ou de taux de

sucre sanguin élevé.

Etudes pas toutes confirmées et souvent contredites par d’autres aux résultats strictement

opposés. Pas simple d’avoir un avis définitif.

 

Par contre il n’y a aucun doute sur le fait que le café n’est pas seul, à supposer qu’il le soit,

capable de nous éviter ces maladies. Des changements alimentaires et d’hygiène de vie y

parviennent très bien et sans aucun effet secondaire !

 

Le coût à long terme d’une consommation de café

importante semble pourtant évident

 

Ses effets les plus sérieux concernent le système nerveux, avec la libération d’hormones

du stress dont on n’a pas du tout besoin !

Avec des conséquences très négatives sur la production d’autres hormones dont on a au

contraire bien besoin comme la DHEA.

 

C’est une hormone non stéroïdienne dont la production diminue fortement à cause de 

la consommation de café.

Or nos cellules et nos tissus se réparent grâce à cette DHEA.

Moins de DHEA : vieillissement accéléré.

Et outre qu’elle nous protège du stress, elle soutient aussi notre mémoire et le bon

fonctionnement de notre cerveau. Comme de nombreux autres processus physiologiques

essentiels.

 

 

Autre conséquence bien prouvée également de la consommation de café chez des

personnes en bonne santé, l’augmentation du niveau d’inflammation chronique.

Ce qui s’explique par le fait que le café irrite beaucoup la muqueuse intestinale.

 

La caféine entraîne d’autre part une perte de calcium dont le corps a un besoin vital pour

neutraliser les acides dans le sang.

Ce qui signifie que la caféine crée un terrain acide dans le corps, d’où l’effet inflammatoire

dont je parlais plus haut.

Cette perte de calcium est liée à cet autre effet négatif du café sur les femmes, la perte de

densité osseuse.

 

Cette acidification due au café crée une congestion à la fois des organes

d’élimination, ce que l’on appelle les émonctoires, et de la lymphe.

En un mot le corps se retrouve envahi de déchets et de toxines difficilement éliminés.

Il n’est évidemment pas le seul coupable de cette congestion, l’alimentation inflammatoire

en est largement responsable.

 

Exactement le contraire de ce que l’on recherche bien sûr.

Conseil à toutes celles et ceux qui pensent détox ces temps-ci, laissez peut-être de côté

votre cher café. Question de cohérence !

 

Autre effet peu désirable, une grande déshydratation, de la peau comme de la

muqueuse intestinale.

Et pour ceux qui souffrent de reflux gastrique, sachez que le café en augmente les

symptômes…

 

Tout cela pour dire qu’il vous appartient d’étudier la balance avantages-risques dans

votre cas personnel.

Et de choisir en toute connaissance de cause.

 

Le vrai problème posé par le café

Vous en buvez par goût, seulement par goût, vraiment ?

Ou bien, ce qui est le plus fréquent, vous en avez besoin ?

C’est-à-dire que le café est devenu pour vous une…addiction ?

 

 

Si vous n’en buvez que par goût, vous n’en consommez pas beaucoup.

Le café alors ne peut pas vous créer de troubles sérieux de santé.

Par contre il peut vous faire profiter de ses bienfaits comme vous l’avez vu, surtout si vous

optez pour un café peu torréfié, plutôt vert.

 

Mais si au contraire il est votre planche pour parvenir à la fin de la journée, de chaque

journée, votre consommation totale dépassera certainement le seuil de sécurité !

Si vous êtes plus proche du litre par jour que de la petite tasse, ne vous faîtes pas

d’illusion, cette quantité va aggraver vos problèmes existants de santé.

Parce que vous en avez obligatoirement, sinon pourquoi cette addiction ?…

 

Que ces problèmes s’appellent fatigue chronique, épuisement passager, agitation nerveuse,

manque d’énergie de jour en jour, problèmes de mémoire, difficulté à se concentrer, à

« tenir le coup » jusqu’au soir, toute sorte de mal-être physique ou mental, ce sont des

symptômes que vous cachez avec le café. Eh oui. Et c’est pas bien du tout, du tout !!

 

Disons que ce n’est pas la solution de cacher des symptômes sans chercher à agir d’une

manière ou d’une autre pour les diminuer ; au moins les diminuer.

Un symptôme a toujours une cause, il peut être un signal d’alarme important.

Ne pas pouvoir ouvrir grand les yeux en se réveillant, ce n’est pas tout à fait normal.

 

Tout manque d’énergie qui dure, toute fatigue chronique a un lien direct avec un état

d’inflammation chronique, je l’ai souvent écrit ici ou là.

Après avoir lu plus haut les effets nocifs du café vous voyez donc dans quel cercle vicieux

vous vous situez. A vous de trouver l’équilibre entre vrai plaisir et soutien, qui devrait

rester provisoire.

 

J’ajoute que ce type d’addiction et de stimulation est exactement le même qu’avec le

chocolat, le thé matcha ou le kombucha ! Ce cher kombucha si bon à la santé !

Ils contiennent tous le même type de composés alcaloïdes appelés méthylxanthines.

Le genre de produits qui vous mènent par le bout du nez à force de vous stimuler.

 

J’espère que cet article vous fera au moins un peu réfléchir à votre hygiène de vie en

général. Le café n’étant pas la seule des addictions possibles en plus.

Est-ce souhaitable d’être en dépendance, l’esprit tourné dès le réveil vers la première tasse

de café ?

Pour, en fait, ne faire que survivre à chaque journée ?

Parce que c’est cela le café dans la vie de la plupart des gens.

C’est peut-être plus intéressant de trouver cette force en soi ? Sans effet secondaire !