Quelles matières grasses nécessaires choisir parmi toutes les sources alimentaires ?
Des acides gras saturés, mais lesquels peut-on consommer régulièrement ?
Pourquoi les acides gras monoinsaturés sont si utiles et particulièrement lesquels ?
Faut-il aussi se préoccuper de ceux qui contiennent du cholestérol ?
Les matières grasses nécessaires ne sont jamais idéales,
même si certaines sont bien meilleures que d’autres
Que ce soit à cause de leur provenance ou de leur composition même les matières
grasses nécessaires présentent un ou plusieurs inconvénients.
Comme la suite de l’article vous le montrera.
Pourtant nous avons besoin de ce qu’elles nous apportent.
Parfois même il n’en existe pas d’autre source possible.
La règle est donc de varier l’origine de nos matières grasses, en limitant celles
qui posent le plus de problèmes à notre santé, ou à nos convictions !
La qualité de ces matières grasses a une importance
majeure
Si vous ne devez acheter qu’un seul aliment de qualité biologique, pour des
raisons financières par exemple, alors que ce soit les matières grasses.
Les huiles végétales raffinées et non biologiques sont certainement ce que l’on peut
avaler de pire en matière alimentaire.
Des huiles de vidange !
Les produits laitiers non biologiques vous offrent, en plus des résidus de traitements
agricoles, et pour le même prix, les traitements médicaux des animaux dont ils
sont issus…
Pensez-y, si vous avez consommé des matières grasses non biologiques, surtout ces
huiles raffinées, vous avez agressé votre système digestif, vous l’avez intoxiqué et
avez affaibli la qualité de votre digestion.
Leur responsabilité dans l’inflammation générale et notamment celle du cerveau
ne fait plus aucun doute.
Sachant que les maladies liées au cerveau sont reconnues comme des maladies
de l’inflammation.
Plus important que le choix des matières grasses
J’insiste, si vous pensez que la seule chose qui vous intéresse c’est ce que je vais
écrire plus loin, comme liste des « meilleures matières grasses nécessaires » pour
votre santé, vous faîtes une grave erreur.
L’idéologie envahissante des nutriments, sous toutes leurs formes, nous fait oublier
que l’on peut bien avaler toutes les bonnes choses avec tous les bons nutriments
que nous vend le marketing partout, si nous ne digérons pas bien, cela est
peine perdue.
Pire, nous nous faisons du mal, par exemple avec les matières grasses.
Car rien ne demande plus d’effort au corps que la digestion des matières
grasses. Et plus de temps, neuf heures !
Les aliments mal digérés sont la nourriture privilégiée des mauvaises bactéries.
De plus quand nous digérons mal ces matières grasses, nous affaiblissons pour
longtemps notre foie.
Voyez ce que j’en avais dit dans cet article :
Améliorer la digestion pour soutenir le foie
La quantité de matières grasses avalées a des conséquences sérieuses sur
notre santé intestinale et sur le niveau d’inflammation chronique en nous, comme
je l’ai expliqué dans l’article de la semaine dernière :
De bonnes matières grasses, oui, mais en quelle quantité ?
Aucune utilité de consommer de bonnes matières grasses si on ne les digère pas
bien, et si en sourdine elles créent de l’inflammation en nous !
Il faut donc avant tout améliorer sa capacité à digérer correctement.
Quelqu’un qui a une digestion de qualité peut se permettre de manger un plat très
gras, (pour une fois !) mais si votre digestion est peu performante la moindre huile
végétale affaiblira votre capacité à digérer.
A la longue vous verrez apparaître les troubles qui en découlent obligatoirement.
Parlons cholestérol
Depuis plus de 20 ans des études pointues, fouillées, sont sorties prouvant que
le grand méchant cholestérol n’était pas responsable des maladies cardio-
vasculaires, pas plus que les acides gras saturés végétaux ou animaux.
Maintenant la télévision en parle ! On avance un peu finalement.
Je ne connais pas le contenu de l’émission en question, j’espère qu’il était assez
précis.
J’avais répondu à ce sujet en octobre 2013 à un fervent végétarien de longue
date, convaincu qu’en mangeant ainsi il faisait beaucoup de bien à son coeur
(malgré un quatruple pontage…).
Il était surpris que je vante les qualités de l’affreuse graisse de coco saturée !!
Et demandait des preuves « scientifiques » de cette éventuelle vérité.
Cela tombait bien, je fais toujours les recherches les plus pointues, je tiens à
ma peau moi !
L’avenir nous a prouvé qu’il n’était malheureusement pas allé les consulter.
Je vous conseille d’aller voir la réponse détaillée que je lui avais faite ici.
Choisissez la date du 9 octobre 2013 à 10 heures 57. Il s’appelait Philippe.
J’explique tout et donne des sources précises.
Depuis, les études et les livres en ce sens se sont multipliés.
Le Docteur Beverly TETER biochimiste pense, comme beaucoup d’autres, que
« c’est l’inflammation dans les vaisseaux sanguins qui est à l’origine
des lésions ».
Et que le cholestérol est là pour aider à réparer ces lésions provoquées par
l’inflammation.
« Le corps envoie le cholestérol pour protéger le système cardio-vasculaire de
dégâts plus importants ». (lien en anglais ici)
Ce qui signifie que plus on souffre d’inflammation, plus on a de cholestérol.
Pour finir, la recherche a prouvé que le cholestérol aidait à métaboliser
la vitamine D.
Et que surtout il assurait le bon fonctionnement du cerveau en permettant
aux neurones de communiquer.
Les statistiques ont même montré que les gens qui ont un taux de cholestérol
élevé vivent plus longtemps.
Alors plutôt que d’éviter les aliments qui créent du cholestérol, mieux vaut éviter
ceux qui créent de l’inflammation !
Parmi les matières grasses nécessaires, les acides gras
saturés
Ils sont entre autres utiles pour la santé osseuse, qui inclut celle des dents,
car ils nous aident à absorber le calcium contenu dans nos aliments.
On les trouve dans la viande, les produits laitiers, les oeufs, ainsi que dans
la graisse de coco et dans l’huile de palme.
Ils ne rancissent pas (ne s’oxydent pas), contrairement aux acides gras insaturés
(mono ou poly).
Donc ils ne produisent pas de radicaux libres en nous.
Les acides gras de la graisse de coco sont à chaîne moyenne ( 12 atomes de
carbone), ce qui leur permet d’être facilement brisés pour que le corps en tire
de l’énergie.
Ce qui n’est pas le cas de l’huile de palme, qui est un acide gras saturé à chaîne
longue (16 atomes de carbone).
De plus son exploitation pose le problème écologique de la déforestation.
Sachant que les acides gras saturés animaux , à chaîne longue de plus,
sont destructeurs de notre bonne flore, il est donc préférable de privilégier
la graisse de coco qui elle supporte les hautes températures.
Même si on peut être gêné par le fait qu’elle ne soit pas de production locale.
Les acides gras saturés animaux eux doivent être consommés modérément,
comme vous l’avez compris.
Nous avons aussi besoin d’acides gras monoinsaturés
Parce qu’ils agissent en nous contre les radicaux libres et contribuent à faire
baisser le niveau d’inflammation chronique.
Connus pour n’avoir que des effets bénéfiques sur la tension sanguine
et la santé cardio-vasculaire.
Ils sont présents dans les olives, l’huile d’olives, les avocats, les oeufs, le lard.
Et aussi beaucoup dans les amandes et les noix de macadamia.
Pourtant…
- l’huile d’olives, par son processus d’extraction, s’oxyde obligatoirement,
car ses acides gras insaturés ont été en contact avec l’air et la lumière.
Comme ils le sont encore dans la bouteille entamée.
Même si elle est l’huile végétale liquide qui s’oxyde le moins, il faut en tenir
compte et ne pas arroser trop généreusement sa salade chaque jour !
- les oeufs, excellents de par leurs protéines, ne sont pas sans reproches
non plus.
Car si sur les 10 % de leurs acides gras on trouve bien 38 % de monoinsaturés,
qui nous plaisent, il y a aussi 32 % de saturés, dont on connaît le danger pour
notre flore.
Donc pour eux aussi, pas en trop grande quantité à la fois.
- le lard est une source animale de matière grasse, à limiter donc
- les amandes, elles, nous apportent en quantité trop importante
des oxalates si nuisibles à notre santé intestinale et générale.
Je leur consacrerai un article très bientôt.
Comme toutes les graines les amandes devraient être trempées voire germées
pour contrecarrer l’action de leurs lectines.
- les noix de macadamia si délicieuses, le sont nettement moins
une fois trempées.
Elles offrent bien 57 % d’acides gras monoinsaturés, ce qui est très intéressant.
Mais leur contenu en omégas 6 (acides gras polyinsaturés) est de 17 grammes,
alors que celui en omégas 3 n’est même pas de 1 gramme !
Comme je le dirai à nouveau au sujet des acides gras polyinsaturés, cette
proportion est inflammatoire en elle-même.
Sans l’être autant cependant que dans les huiles qui contiennent ces omégas.
Finalement, seules sources d’acides gras monoinsaturés sans danger, les olives
et les avocats sont à consommer régulièrement et sans crainte.
Et avec infiniment de profit pour les avocats.
La semaine prochaine je terminerai ce tableau des matières grasses nécessaires
par les acides gras polyinsaturés, essentiels puisque notre corps ne peut les
synthétiser.
Bonjour Marie,
J’ai encore et toujours besoin de vos connaissances.
Je dois acheter de l’huile d’olive et je suis perplexe sur le choix.
A Biocoop, il se vend de l’huile d’olive au détail.
Ce sont des cubis derrière une façade,
mais je me demande quand même,
si cette huile n’est pas trop exposée à l’air, le temps que soit vendu tout le cubi,
et si elle n’est pas plus oxydée que dans une bouteille classique qui plus est, serait de couleur marron.
Il faut acheter une bouteille de chez eux, calibrée pour leur appareil, je n’ai rien contre le fait d’acheter une bouteille qui pourra resservir certes, mais elle est translucide.
Voici mon questionnement du jour, est-il bien d’acheter cette huile d’olive ?
Ou faut-il mieux rester aux bouteilles habituelles d’huile d’olive bio ?
Avec mes remerciements, je vous souhaite une bonne fin de week-end.
Brigitte
Bonsoir Brigitte,
Vous avez parfaitement raison de vous poser cette question !
Je n’en achète jamais et je me demande comment tant de gens achètent de l’huile en vrac alors qu’elle s’oxyde évidemment bien plus que dans une bouteille.
Pour quelques euros, ou même pas, de moins.
L’huile d’olive contient essentiellement des acides gras insaturés c’est-à-dire des acides gras qui s’oxydent à l’air.
77 % de monoinsaturés et 9 % de polyinsaturés, ces derniers étant ceux qui s’oxydent le plus.
Le reste étant constitué d’acides gras saturés qui eux ne s’oxydent pas.
https://nourriture-sante.com/matieres-grasses-necessaires-et-meilleures-sources/
Et je rappelle que ces acides gras insaturés ne supportent pas la cuisson, ils deviennent des acides gras trans c’est-à-dire cancérigènes.
L’huile d’olive c’est crue qu’il faut la consommer, toujours !
Merci de m’avoir donné l’occasion de rappeler tout ça.
Marie.