Bien sûr, je ne vous demande pas de préférer les produits traités chimiquement
aux produits bio !
Mais plutôt de ne pas faire confiance aveuglément aux rayons
de votre magasin bio préféré. Un magasin demeure un magasin…
Même si certains vendeurs sérieux et charmants savent bien ce qu’ils vendent et
conseillent de peut-être limiter la consommation de tel ou tel produit !
De l’huile de tournesol à toutes les sauces
Ceux de mes lecteurs qui ont l’oeil savent que l’huile de tournesol est une grande
génératrice d‘inflammation dans le corps.
Inflammation elle-même à la base de presque tous nos ennuis de santé, majeurs
ou bénins.
Et lorsqu’elle est installée et a atteint tel ou tel endroit du corps, lutter contre elle
n’est pas chose aisée.
De sorte que je suis toujours choquée de constater à quel point l’industrie agro-
alimentaire, même bio, ignore totalement ces données pourtant connues depuis
pas mal de temps. Son coût si bas doit y être pour quelque chose…
L’huile de tournesol est ainsi utilisée dans toutes sortes de produits :
- les laits végétaux en contiennent, sauf exception
- les mayonnaises
- les biscuits, les pâtisseries
- les sauces de salades toutes prêtes
- les préparations culinaires, comme la tapenade ou le pesto
- les chips etc.
Ce que l’on reproche à cette huile de tournesol c’est de contenir trop d’omégas 6
comparativement à la quantité d’omégas 3.
Le rapport idéal devrait être de 1 pour 1, ce qui évite que les omégas 6
inflammatoires ne prennent le dessus et de plus ne neutralisent l’action
des omégas 3.
A vous de bien lire les étiquettes maintenant…
Quand le marketing des produits bio rejoint celui des aliments pour
animaux
Tous les propriétaires de chats et de chiens ont vu la croquette se diversifier
énormément ces dernières années !
Croquette pour chien qui n’a pas d’appétit, ou qui en a trop, croquette pour chat
gourmand, pour chat vieillissant, pour minette qui vient de mettre au monde ses
petits, croquette pour chien fugueur (là j’invente), ou premier âge. Tout y passe.
Alors que l’argument est avant tout commercial naturellement.
Eh bien, voilà !
Les producteurs d‘huile de table biologique ont découvert l’aubaine.
Même si, pour l’instant, il vaut mieux correspondre à trois catégories particulières.
Sinon, vous attendrez la prochaine « création » marketing de la marque en
question.
Qui propose donc des mélanges d’huiles végétales polyinsaturées variables, selon
que vous avez entre 3 et 9 ans, que vous êtes enceinte ou que vous avez plus
de 50 ans !!
De l’huile de tournesol, d’olives, de lin, de bourrache, de colza etc.
Tant pis pour les hommes entre 9 et 50 ans…
L’argument nutritionnel est à démontrer, mais surtout la proportion
omégas 3-omégas 6 n’y est pas vraiment.
Elle a été calculée quand même, et se situe entre un minimum de 2 et
un maximum de 3.
Et ce qui me dérange le plus, c’est que les recommandations culinaires sur les
bouteilles autorisent pour tous les mélanges de les cuire, et même au four.
Inutile de se préoccuper des besoins spécifiques des enfants ou des femmes
enceintes, si on leur conseille d’avaler des acides gras trans, si dangereux !
Car c’est ce qui se produit quand on cuit n’importe quelle huile végétale
polyinsaturée.
Même l’huile d’olives, huile mono-insaturée, comme je l’ai écrit ici.
Un baume pour les cheveux inutilement coûteux
Imaginez un joli petit pot pour un mélange précieux, bien sûr : graisse de coco,
vitamine E et huiles essentielles d’agrumes. Au prix précieux aussi.
Il est vrai que les cheveux n’ont pas de meilleure alliée que la graisse de coco.
Sauf qu’y ajouter de la vitamine E pour éviter l’oxydation est totalement inutile.
Puisque, justement, un des nombreux avantages de la graisse de coco c’est de ne
pas s’oxyder !
Comme tous les acides gras saturés d’ailleurs, et contrairement aux huiles
végétales polyinsaturées dont je parlais plus haut.
Et les huiles essentielles ? Pour la conservation, j’imagine, mais là encore inutile.
Elle se conserve très bien toute seule.
Ou le plaisir olfactif ? Dommage de « casser » ainsi la senteur délicate de la noix
de coco.
Si vous voulez vraiment de beaux cheveux, n’hésitez pas à les masser avec de la
graisse de coco, elle fera merveille et vous coûtera 10 fois moins cher au kilo
que ce baume !!
Et en utilisant la marque Rapunzell les narines se détourneront sur votre sillage.
La plus subtilement parfumée que j’ai trouvée.
Du lait végétal à la malto-dextrine de maïs
On la rencontre un peu partout, cherchez-la, vous verrez. Même dans les chips.
Souvent les laits végétaux en contiennent.
C’est de l’amidon, c’est-à-dire une forme de sucre, mais qui est hydrolisé.
Et c’est cela qui pose problème. C’est un produit très raffiné.
Finalement elle déclenche plus rapidement l’augmentation du taux de sucre
sanguin que le sucre de table.
Des études ont même prouvé son rôle dans des cas de cancer du foie aux
Etats-Unis.
D’ailleurs en 2003 George Bush fils avait interdit la publication d’un rapport qui la
la classait comme produit toxique et nocif pour les humains.
Donc avant de vouloir remplacer le lait de vache par du lait de noisettes,
d’amandes, de riz ou de châtaignes, regardez bien s’ils contiennent cette malto-
dextrine ou de l’huile de tournesol. Ce qui est très fréquent.
Un psychotrope dans mon dessert
Il s’agit là de ces « aides pour la pâtisserie » comme disent les fabricants, une
manière d‘aromatiser votre crème dessert, votre lait de coco, votre gâteau etc.
Une marque bien connue en magasin bio propose un extrait d’orange, additionné
d’un hydrolat de fleurs d’oranger et d’un extrait de vanille Bourbon.
Tout cela bio naturellement.
Problème, il faut ajouter à cette liste de l’éthanol, tout simplement.
Je sais bien que, comme nous l’a dit le médecin suisse Paracelse il y a très
longtemps, la dose seule fait le poison…
L’éthanol, un alcool, est tout de même un psychotrope !
S’il n’existe pas d’autre moyen de conserver ces extraits, alors il vaut peut-être
mieux ne pas les commercialiser, non ?
Les aliments dont j’ai parlé sont de toute manière des aliments transformés,
donc non nécessaires. Il est toujours préférable de ne pas y avoir recours.
J’ai fait un petit tour des produits bio de mon magasin, je suppose que vous avez
déjà dû faire le vôtre aussi et repérer d’autres produits problématiques vendus
en magasins bio.
Illustration : merci à Brin d’Avoine !
